Sur invitation de la Communauté d’Agglomération d’Hénin-Carvin, Faubourg 132 mène une résidence CLEA autour de l’élaboration collective de projets en lien avec le territoire, son patrimoine ainsi que les compétences et expertises de chaque structure partenaire.
De novembre 2019 à avril 2020, nous allons construire différents projets avec différentes structures, l’idée étant d’imaginer des actions valorisant les compétences de ces structures et faisant écho dans au territoire et à son histoire.
La Recherche Action se compose de deux phases:
Session Immersion _ du 20 novembre au 20 décembre 2019
Durant 5 semaines, nous parcourons le territoire et découvrons les acteurs qui le font vivre (structures culturelles, sociales et pédagogiques, associations, etc.) ainsi que le paysage spécifique au bassin minier et à son passé industriel.
Sessions Action _ du 15 janvier au 10 avril 2020
Durant 13 semaines, nous lançons les actions dans chaque structure partenaire.
Au cours de cette session d’immersion, nous avons pu, à travers différentes visites, découvrir le patrimoine en visitant notamment:
- La cité de la Parisienne, un coron à Drocourt
- La cité Bruno, une cité-jardin à Dourges
- La cité Cornuault, sur le même modèle que la cité jardin de Dourges, à Evin- Malmaison
- La cité Victoire, composée de logement Camus, à Evin-Malmaison
- Le site du 9-9 Bis
- Aquaterra, ancienne cokerie Drocourt revalorisée en maison de l’environnement
- La CMCF, association de Centre de la Mine et du Chemin de Fer à Oignies.
Accompagnés du collectif Etrange Miroir, nous avons également emprunté la Boucle des 3 Cavaliers, une trame verte de 22km, à travers Dourges, Evin-Malmaison, Leforest, Oignies, Auby et Ostricourt. Ce parcours de randonnée est issu des anciens « cavaliers miniers » et d’anciennes liaisons ferroviaires entre les fosses.
Nous avons également rencontré des structures culturelles ou pédagogiques, potentielles partenaires :
- Ecole Cachin de Montigny-en-Gohelle
- La maison de quartier de Montigny-en-Gohelle
- Ecole Jules Ferry de Noyelles-Godault
- Ose arts à Carvin
- L’Escapade à Hénin-Beaumont
- Ecole Pantigny de Libercourt
- Collège Jean Macé d’Hénin-Beaumont
- Collège Gérard Philippe d’Hénin-Beaumont
- La compagnie Franche Connexion au sein de l’Ecole Buissonnière à Montigny-en-Gohelle
- Le Réseau Communautaire des Médiathèques.
Mirages,
Nouveaux regards sur le paysage du bassin minier
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Imaginer une fiction collective pour un avenir du bassin minier
Nous proposons de découvrir et de regarder le territoire autrement, non tourné vers le passé. Entre utopie et prospective, posons un nouveau regard sur un paysage traversé quotidiennement et d’imaginer son devenir.
Les traces paysagères du territoire (téléphériques, cavaliers, terrils, cités, etc.) et souvenirs qu’elles contiennent sont un levier de création d’un futur proche ou lointain, fictif ou prospectif. Le bassin minier constitue ainsi la base d’une réflexion autour de l’utopie, de la convivialité, de l’hospitalité, de l’écologie, le paysage sera transformé, détourné et transcendé.
Nous proposons au public de regarder et rêver autrement l’habitat, les loisirs, les manières de cohabiter, de vivre ensemble, de se déplacer ou encore de communiquer et ainsi de construire une fiction collective sur un futur pour le bassin minier.
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Transmettre et raconter cette histoire commune
Ce recueil d’histoires futures prendra corps à travers des machines à voir et à raconter réalisées par le collectif Faubourg 132. À travers ces dispositifs de monstration Low-Tech¹, nous pourrons découvrir individuellement ou collectivement – sur site ou non – les avenirs imaginés avec le public.
Nommé Mirages, ce projet de résidence convoque la notion d’effet d’optique transformant le présent et ainsi le quotidien. À la manière des matte paintings² ou de la chambre noire les machines du projet Mirages permettront d’apposer de nouveaux calques – utopiques, fictifs, prospectifs – à la réalité.
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Méthodologie des “ateliers de l’avenir” ³
/ Découverte
Présentation du collectif Faubourg 132 et de notre démarche
Sensibilisation et échanges sur le patrimoine paysager et son histoire au sein de la ville des structures (visite sur site et discussion informelle)
// Conception
Imagination et écriture d’un devenir, d’un avenir proche ou lointain pour l’élément significatif
Exercices créatifs de projection
Création de la narration et du scénario avant formalisation
/// Formalisation
Conception et réalisation des éléments de narration (graphiques, dessins, sons, etc.) qui seront “mis en scène” dans les machines à voir et raconter
//// Temps fort et restitution
Au sein des structures partenaires, ou lors de temps publics, restitutions
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Notions
/ Prospective
/ Narration
/ Fiction
/ Low tech
/ Machines à voir
/ Machines à regarder
¹ Le Low-tech est un concept humaniste prônant l’idée de fabriquer ses propres objets à partir de pièces détachées ou de composants simples.
² Le matte painting est un procédé cinématographique qui consiste à peindre un décor sur une surface plane en y laissant des espaces vides, dans lesquels une ou plusieurs scènes filmées sont incorporées.
³ terme emprunté à Robert Jungk, écrivain et journaliste allemand qui a initié des “ateliers de l’avenir”proposant aux citoyens de débattre du futur de leur société.
Ecole Pantigny à Libercourt – Séance 1:
Pour cette première séance, nous avons expliqué aux élèves notre travail puis introduit le projet: En 2200, les véhicules à moteur ont disparu, imaginons ensemble comment nous nous déplacerons dans le futur. A la suite de cela, nous avons été faire une visite de la cité de la Faisanderie et de la Forêt qui jouxtent l’école, en compagnie de Justine du service patrimoine du 9-9 bis. Nous avons pu observer lors de cette visite quelques éléments remarquables comme :
- des chalets construits en bois (uniques, ils sont différents des 4 types d’habitats majoritairement présents sur le territoire)
- des pigeonniers dans les maisons de la Faisanderie
- la disparition d’un téléphérique à stériles du terril
- les déplacements actuels observés : train, voiture, moto, vélo, piétons, bus
Ecole Pantigny à Libercourt – séance 2:
Pour cette deuxième séance, nous sommes rentrés dans le vif du sujet en se remémorant la visite de la séance précédente, pour cela nous avons fait un débriefing en images avec un relevé des points d’attentions concernant la mobilité, les transports, les potentiels lieux d’implantations de leurs projets et les possibilités de greffes à la réalité. Nous avons ensuite projeté des images de projets relatifs au thème de la mobilité dans le passé et le futur puis discuter, poser des questions et analyser. Les élèves ont réalisé un listing des « Qui ? Quand ? Quoi ? Où ? » , leur permettant d’établir une sorte de cahier des charges pour les aider à imaginer le projet.
Collège Gérard Philippe à Hénin-Beaumont – séance 1:
Pour cette première séance, nous avons présenté aux élèves notre travail et introduit le projet: En 2050, le ministère de l’éducation nationale décide de laisser aux élèves le droit de réinventer le collège ! Le droit de décider à quoi ressemblera leur collège. Qu’est ce que les collégiens y feront ? Y apprendront ? Y partageront ? Stéphane Girault, employé au lycée passionné d’histoire, nous a fait visiter le collège et a expliqué aux élèves avec des images d’archives, l’histoire de celui-ci pour attirer leur attention sur des détails inaperçus du plus grand nombre.
Ecole Cachin à Montigny-en-Gohelle – séance 1:
Pour cette première séance, nous avons présenté aux élèves notre travail et introduit le projet: Une machine à voyager dans le temps vous
transporte en 2500 ! Vous êtes les architectes de demain! Comment imaginez-vous la maison du futur ?! Suite à cela, pour que les élèves comprennent aussi comment était la vie il y a quelques années, nous avons visité le Musée Municipal de Montigny-en-Gohelle. Les enfants ont pu découvrir la maison et les loisirs des mineurs ainsi que l’école ancienne.
Collège Jean Macé à Hénin-Beaumont- séance 1:
Pour cette première séance avec les internes du collège, nous avons présenté le travail du collectif, puis avec Gaëtan, animateur environnement à Aquaterra, nous avons fait une visite commentée du terril N85 qui jouxte le collège. Nous avons pu découvrir plusieurs choses comme :
- la voie verte qui passe à l’arrière du terril
- 2 plantes rares et protégées sur le terril:
> l’oseille à écusson
> la piloselle (présente uniquement dans les alpes normalement)
> le séneçon du cap (de Nouvelle-Zélande à l’origine et ramené dans le nord dans la laine importée et filée dans le nord) - 1 plante invasive qui empêche les autres de se développer : l’arbre à papillon = buddleia de David (il faudrait la contrôler, l’arracher, sur certains terrils des chèvres sont utilisées pour défricher les invasives.)
- Animaux qui se sont installés sur le terril
> renard
> lézard des murailles
> crapaud calamite (importance des trous d’eau et flaques pour cette espèce)
> criquet bleu - les roches > terril constitué de schiste (argile compressée et durcie avec le temps) et sur le N85, encore pas mal de charbon car le terril est ancien (à l’époque le tri se faisait à la main donc de manière moins efficace qu’avec des machines.)
- le charbon provient des plantes (surtout fougères arborescentes) d’il y a 350 million d’années qui se sont décomposées sans oxygène et sous pression dans la croûte terrestre.
- Les terrils > des fois exploités comme carrières pour remblais
> Des fois exploités pour tourisme (piste de ski, etc)
> Des fois abandonnées, laissés en friche et la nature reprend le dessus
> Maintenant ils sont protégés donc on essaie de protéger leur écosystème
Suite à cette visite, nous avons introduit le projet que nous allons mener avec eux : Demain, le ministère de la jeunesse et des sports annonce que le terril N85 va devenir un espace de loisir et de détente. A vous d’inventer ce futur aménagement ! Les élèves ont commencé à émettre quelques idées comme :
– renommer le terril / mettre son nom sur le terril (comme Hollywood)
– faire un élevage de chèvres au collège pour défricher le terril et faire du fromage
– faire des courses de luge et de rouler-bouler
– aménager des chemins pour balades, mettre des bancs, des barrières, un poste d’observation
– déforester les plantes invasives / créer une machine désherbante
– faire un musée de plein air sur le terril pour apprendre et découvrir des choses sur les roches, les espèces faune et flore, etc. (Ce serait gratuit.) Avec des stèles, des panneaux, des dalles.
– avec le scooter brûlé (trouvé lors de notre visite) : faire un établi
– faire un stand à pancakes
– créer quelque chose avec la matière du terril (des dalles, etc.) / faire un nouveau matériau avec le schiste
– faire un petit parc avec des toboggans sur la partie plate en haut du terril
– faire un parcours santé en bois
– faire que l’accès soit moins dangereux
– faire des passages pour les cyclistes (en sachant que le vélo abîme les terrils)
– faire une rampe ou des marches pour aider l’ascension du terril
– un parcours d’accrobranche
– un jeu de piste et de découverte de la faune et de la flore
Ecole Jules Ferry à Noyelle-Godault – séance 1:
Nous avons commencé cette première séance par une présentation des maquettes et des dessins que les élèves ont réalisés avant notre venue, sur ce que serait pour eux la maison du futur.
Suite à cela, nous avons fait une visite de la cité Crombez, non loin de l’école, en compagnie de Mr Devermelle (artiste et intervenant dans l’école) et Justine (médiatrice patrimoine au 9-9 bis), les élèves ont (re)découvert l’histoire de la mine ainsi que celle de la cité. L’accent était mis sur l’architecture des maisons et du quartier avec ses rues courbes. Nous avons pu apprendre plusieurs choses :
– Le bassin minier représente ⅙ de la région.
– Dans la cité Crombez 17 architectures différentes.
– C’est une cité jardin que l’on reconnaît aux rues en courbes.
– Mur Pignon = mur triangulaire / Mur gouttereau = mur qui maintient les gouttières.
– Morceaux de charpentes qui sortent = corbeaux
– Toit en demi croupe = quand une partie de toit revient vers l’avant.
– Un grand parc se trouve au centre de la cité, ainsi que de nombreux espaces verts.
– 2 voyettes seulement dans cette cité > raccourcis pour aller à la fosse.
– Les maisons sont en colimaçon du n° 1 au n° 311. Les noms de rues sont très récents.
– Présences de beaucoup d’arbres dans la cité.
Au retour de la visite, nous avons fait une présentation du collectif ainsi qu’une introduction au projet que nous allons mener ensemble : En 2200, les véhicules à moteur ont disparus. Comment nous déplacerons-nous dans le futur ?
Ecole Cachin à Montigny-en-Gohelle – séance 2:
Pour cette deuxième séance, nous avons reparlé de notre visite au Musée Municipale de la ville de l’atelier précédent. Les élèves ont expliqué aux absents les objets qu’ils ont pu découvrir. Nous avons ensuite présenté aux enfants des références d’objets futuristes en lien avec l’habitat avant de réintroduire le projet et les objectifs. Formés en équipes de 5, les élèves ont tirés au sort des cahiers des charges, à partir de critères définis tous ensemble, afin de commencer à imaginer et dessiner les maisons du futur.
Installation et accrochage de notre exposition « Matières à refaire » à Aquaterra !
Ce matin, nous sommes à Aquaterra, sur invitation de Gaëtan Grembert, animateur Environnement à Aquaterra, nous exposons une sélection de projets de recherche que nous menons autour de la revalorisation.
Aidées de Mathilde, coordinatrice du CLÉA nous installons l’exposition qui sera visible du samedi 15 février au dimanche 5 avril 2020.
Collège Jean Macé à Hénin Beaumont – séance 2:
Après avoir visité le terril N85 et ses alentours la semaine dernière avec Gaëtan Grembert, animateur environnement à Aquaterra, aujourd’hui place à l’analyse autour d’images de la visite. Nous définissons ensemble, dans la discussion, les éléments existants qui seraient intéressant d’exploiter sur la zone d’étude, ainsi que les différents lieux d’implantation possibles.
Également, autour de différentes références de réalisations de créateurs (artistes, architectes, designers), nous échangeons autour des notions de convivialité. Nous nous demandons comment créer de la rencontre, mais également comment créer quelque chose de durable, de sécurisant et d’écologique.
Nous définissons ensuite un ensemble d’utilisateurs, d’usages, de lieux et de moments différents que chaque équipe tirera au sort. Les éléments piochés constituent ainsi le cadre du projet de chaque équipe de collégiens.
Chacune repart avec son scénario et pourra y réfléchir pendant les vacances.
Ecole Jules Ferry à Noyelle Godault – séance 2:
Après une visite de la cité Crombez, la séance précédente, aujourd’hui les élèves analysent des photos de ce qu’ils ont pu découvrir et essayent de trouver des éléments sur lesquels s’appuyer pour le projet.
A la suite de cela, nous discutons autour d’images de projets déjà existants qui questionnent les moyens de transports ou encore le futur afin de permettre aux élèves de se rendre compte des possibilités de réflexion.
Nous finissons la séance par la constitution de groupe de travail et un tirage au sort par équipe d’un cahier des charges, à partir de différents éléments définis ensemble précédemment.
Maison de Quartier à Montigny en Gohelle – Séance 1 :
Nous rencontrons aujourd’hui les usagers de la maison de quartier de Montigny en Gohelle, nous entamons la séance par une présentation de notre travail.
Nous continuons sur une présentation du projet que nous allons mener avec eux, nous leur proposons de réfléchir à : « La cohabitation Homme-animal en milieu urbain » afin de se projeter, sur un futur à plus ou moins long terme de leur territoire. Afin de nous aider à engager le projet avec les participants, Aude Depienne animatrice environnement à Aquaterra nous présente le territoire sur lequel nous sommes ainsi que ses caractéristiques environnementales, nous découvrons ainsi plusieurs espèces qui nous entourent. Afin d’illustrer nos propos, nous partons faire une petite randonnée dans Montigny en Gohelle, toujours en compagnie de Aude qui nous fait découvrir ce que nous ne voyons plus.
Collège Gérard Philippe à Hénin Beaumont – Séance 2 :
Deuxième séance avec les collégiens, nous revenons en photo sur la visite faite la séance précédente, sur l’histoire de l’établissement. Ils se remémorent les choses apprises et réfléchissent à comment exploiter ces éléments pour le projet.
Nous regardons ensuite des références de projets déjà existants autour des notions de convivialité, de détente, de repos, etc. afin qu’ils puissent s’inspirer et comprendre les enjeux et les multiples possibilités du projet.
Nous terminons la séance par la constitution de binôme et le tirage au sort d’un cahier des charges à partir d’éléments que nous avons définis tous ensemble auparavant : Quels seront les usagers ? Où se situe le projet ? A quel moment ? Et à quoi sert-il ?
Vacances scolaires,
Conception artistique en interne
Nous profitons des vacances pour concevoir notre machine à voir qui permettra de raconter et montrer les histoires futures imaginées par les participants aux « ateliers de l’avenir ».
Chaque histoire constitue une fiction commune que nous souhaitons montrer lors de la restitution. Nous réfléchissons donc également à un dispositif fixe de monstration qui permettra au public de manipuler les calques du futur – représentant les histoires futures et de les apposer à la réalité – les paysages que nous avons choisi comme support de création et d’imagination.
Du 17 au 21 février
Afin de restituer le travail et les histoires des participants, nous imaginons un dispositif de réalité augmentée Low Tech. Nous choisissons d’utiliser le principe de camera obscura comme moyen de créer une image du réel sur laquelle nous projetterons les « calques du futur ».
Premiers tests en détournant une machine de projection d’images : un épiscope. L’objectif de très bonne qualité permet de capter une image et de la projeter sur un papier calque.
Du 23 au 28 février
Nous réfléchissons au système fixe de monstration des « calques du futur » pour la restitution. Nous utilisons la rétro-projection afin de superposer le réel et l’imaginaire. Tests d’impression des images sur lesquelles rétroprojeter et à rétroprojecteur.
Afin de préparer la restitution du CLÉA qui se déroulera le 3 avril au 9-9 bis, nous repérons la salle – le BALATUM.
Conception de la machine à voir, précisément du moyen de voir et de faire le noir dans le dispositif. Nous testons enfin in situ deux possibilités. L’un s’apparentant au masque de plongée, l’autre à un tube en tissu dans lequel on entre la tête.
Collège Jean Macé, Hénin Beaumont _ Séance 3
Aujourd’hui chaque équipe commence le travail de conception. Par le biais de différentes formes d’expression – le dessin, le texte – les élèves imaginent le terril sous un autre jour: avec un parcours sportif pour humains et animaux, accueillant un cinéma de plein air, ponctué par des toboggans et un plan d’eau, etc.
Après plus d’une heure de réflexion, chaque équipe présente son projet et nous discutons des points positifs, négatifs, de ce qu’il y a à améliorer, le débat est là !
École Pantigny, Libercourt _ Séance 3
Les élèves ont bien avancé en notre absence, chaque duo a imaginé un nouveau mode de transport pour la cité de la Forêt ! Aujourd’hui, nous leur proposons donc de présenter leurs idées face à un jury. Celui-ci était constitué d’élèves jouant chacun un rôle (1 médecin, 1 enfant, 1 élu·e, 1 vétérinaire). Les membres du jury, ont ainsi pu poser des questions liées aux animaux, au soin, au bien être, etc. Ce temps d’échanges a permis de questionner les projets et de les préciser.
Aquaterra _ Atelier L’affaire est dans le sac
« L’affaire est dans le sac! » est un atelier de fabrication de sacs à partir de taies d’oreillers orphelines. Nous avons proposé à Aquaterra de nous accueillir pour transmettre ce procédé de fabrication à un groupe de collégiens. Après une visite de l’exposition « Matières à refaire » et après une démonstration du procédé, nous avons accompagné les élèves dans la réalisation de leur sac, chacun est parti avec le sien !
École Cachin, Montigny-en-Gohelle _ Séance 3
Les équipes d’architectes ont commencé aujourd’hui à réfléchir et dessiner la maison du futur. Chacune devant imaginer le fonctionnement, l’aménagement et le mobilier des différentes pièces (salle de bains, cuisine, salon, jardin, chambre) pour un usager ou un groupe d’usagers particulier:
– des sportif·ves
– 1 président·e
– 1 boulanger·ère
– 1 personne unijambiste
– 1 famille de 4 personnes avec 5 animaux différents
– 1 couple de personnes agées
– 1 étudiant·e
Maison de quartier Montigny-en-Gohelle _ Séance 2
Ensemble, nous réfléchissons au lieu d’intervention (la plaine du Dahomey), nous énonçons ses forces, ses faiblesses, et surtout commençons à émettre des idées pour un futur aménagement. Les différents projets seront axés sur la cohabitation Homme/ animal et la recherche d moyens de préserver la faune et la flore, de la faire connaître et de la comprendre. Nous voulons toutefois également imaginé des choses qui crée du lien et favorise la convivialité.
Durant 2h, nous avons ainsi parlé de la possibilité de faire une ferme pédagogique sur la plaine, de lier pédagogie et détente; d’installer des assises avec des dispositifs ludiques, de tirer des tyroliennes pour les écureuils, de créer un parcours sensoriel ou encore un poulailler partagé.
Nous sommes prêts à dessiner et concevoir lors de la prochaine séance.
Conception artistique, en interne
En parallèle aux ateliers, nous débutons la conception de la machine à voir qui permettra de découvrir chacun des projets des participants in situ. Nous détournons un épiscope afin d’utiliser son objectif qui projettera une image de l’environnement observé. Nous pourrons ainsi poser sur cette projection du présent les calques du futur imaginés et dessinés lors des ateliers.
Conception technique et fabrication, en interne
Nous commençons la fabrication de la machine à voir.
– conception technique et modélisation 3d de la machine à voir
– modification et découpe de l’épiscope
– meulage et soudure d’une pièce de renfort
– pose des coulisses qui permettront de créer la disquette amovible dans laquelle on placera le calque du futur.
École Jules Ferry, Noyelles-Godault _ Séance 3
Aujourd’hui, chaque équipe s’est glissé en 2200 et a inventé puis dessiné son moyen de transport du futur.
Les duos ou trios ont ainsi imaginé qu’en 2200, nous nous déplacerons dans
– un bus sous-marin
– un bus tyrolienne activé par l’énergie musculaire
– une cuisine mobile
– un hôtel 5 étoiles mobile activée par l’énergie éolienne
– des capsules volantes
– des robots montant des ascenseurs aux arbres
– un train de covoiturage
– un tube de transport pour humains
Maison de quartier Montigny-en-Gohelle _ Séance 3
C’est parti pour la conception avec les participants. Ensemble nous avons défini un projet commun: des îlots de convivialité, de motricité, des parcours ludiques et sportifs au milieu de la plaine du Dahomey sur laquelle on imagine également mutualisme un potager et des herbes médicinales.
Plus que de penser au mobilier, nous pensons également aux activités et événements liés (jardinage, médecine douce, événements sportifs, repas, etc.).
Fabrication des éléments en bois et textile de la machine à voir
En cette période particulière de confinement, les actions avec le public sont suspendues et le CLÉA reporté jusqu’à nouvel ordre.
Nous restons toutefois à l’atelier pour avancer et fabriquer la machine à voir:
– couture et façonnage du tube en textile dans lequel nous passerons la tête pour observer dans la machine à voir
– préparation et découpe des panneaux de bois qui composeront la « boîte noire » de la machine à voir
– fabrication de la disquette dans laquelle nous insèrerons le calque et le calque du futur
– fraisage de la disquette pour insérer la plaque de verre
Montage de la « boîte noire » de la machine à voir et du piètement
On continue la fabrication de la machine à voir le futur avec le montage des pièces en cp peuplier/bouleau bakélisé.
– assemblage et montage de la boîte
– perçage, fraisage et fixation de la boîte à l’épiscope
– fixation de l’insert aimanté et de la plaque métallique sur la disquette
– fabrication de la lyre
Montage du piètement, bolidage de la machine à voir et découpe du verre de la disquette
Après une parenthèse, nous décidons de réactiver les projets avec les élèves à distance !
En lien avec les enseignants, nous envoyons des messages et consignes pour que chaque équipe avance sur sa fiction ! En récoltant les dessins des participants, nous pourrons avancer sur les calques du futur qui dessinerons la fiction commune pour le bassin minier.
En parallèle, nous continuons la fabrication de la machine à voir le futur.
Ponçage et nettoyage avant la mise en peinture
Inventaire des pièces constituant la machine
Premières couches de peinture pour la Machine à voir
La conception et la formalisation des futurs se font à distance, chacun prend le temps de dessiner son projet.
En attendant les calques du futur des participants, on conçoit une édition sur le projet et on finalise la machine à voir !
Après plusieurs mois de conception, nous avons terminé la fabrication de la première Machine à voir du projet Mirages !
Elle n’attend plus que les calques du futur dessinés par les participants·es. Nous pourrons bientôt découvrir in situ les nouvelles manières d’habiter, de cohabiter, de se déplacer ou encore de se divertir qu’ils·elles ont imaginées ! Avant cela, petit test grandeur nature sur le Terril N85 pour profiter du beau panorama au sommet.
Afin de valoriser le travail de tous les participants rencontrés durant la résidence, nous avons décidé de réaliser une édition: Mirages, regards sur le bassin minier. Ce livret de 64 pages explique notre résidence, nos intentions, nos découvertes et les étapes de conception et de fabrication des projets avec nos partenaires. Les participants et nos partenaires ont pu récupérer une édition afin de garder une trace du travail effectué.
Initié dans le cadre de la résidence CLEA de l’agglomération d’Hénin-Carvin, le projet Mirages est une recherche-action que nous souhaitons continuer sur d’autres territoires. Nous avons d’ailleurs commencé à balader à notre Machine à voir le futur sur la côte d’Opale, le lensois ou encore dans des communes plus rurales comme Rebecques, grâce au dispositif Plaines d’été, financé par la DRAC Hauts-de-France. N’hésitez pas à suivre le projet Mirages, regards vers le futur: ici !
Mirages
Nouveaux regards sur le paysage du bassin minier
Résidence de recherche et transmission sur le territoire de la Communauté d’Agglomération Hénin Carvin
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Imaginer une fiction collective pour un avenir du bassin minier
Nous proposons de découvrir et de regarder le territoire autrement, non tourné vers le passé. Entre utopie et prospective, posons un nouveau regard sur un paysage traversé quotidiennement et d’imaginer son devenir.
Les traces paysagères du territoire (téléphériques, cavaliers, terrils, cités, etc.) et souvenirs qu’elles contiennent sont un levier de création d’un futur proche ou lointain, fictif ou prospectif. Le bassin minier constitue ainsi la base d’une réflexion autour de l’utopie, de la convivialité, de l’hospitalité, de l’écologie, le paysage sera transformé, détourné et transcendé.
Nous proposons au public de regarder et rêver autrement l’habitat, les loisirs, les manières de cohabiter, de vivre ensemble, de se déplacer ou encore de communiquer et ainsi de construire une fiction collective sur un futur pour le bassin minier.
—
Transmettre et raconter cette histoire commune
Ce recueil d’histoires futures prendra corps à travers des machines à voir et à raconter réalisées par le collectif Faubourg 132. À travers ces dispositifs de monstration Low-Tech, nous pourrons découvrir individuellement ou collectivement – sur site ou non – les avenirs imaginés avec le public.
Nommé Mirages, ce projet de résidence convoque la notion d’effet d’optique transformant le présent et ainsi le quotidien. À la manière des matte paintings ou de la chambre noire les machines du projet Mirages permettront d’apposer de nouveaux calques – utopiques, fictifs, prospectifs – à la réalité.